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RE-LECTURES :
Série
de vidéogrammes dont la démarche consiste à découvrir une
production artistique et (de) se l'approprier pour en faire autre chose.
Ainsi,
d'après les échantillons filmés rapportés à la maison, une
alchimie s'opère entre l'oeuvre filmée et tout ce qu'elle transpire
et inspire.
Ces correspondances avec l'histoire de l'art (et sa dé-construction) se présentent sous la forme de collages de discours d'artistes et utilisent plusieurs techniques de montage comme le Cut Up ou le Mash Up.
Ces correspondances avec l'histoire de l'art (et sa dé-construction) se présentent sous la forme de collages de discours d'artistes et utilisent plusieurs techniques de montage comme le Cut Up ou le Mash Up.
COMMENT SE FABRIQUE UNE «RE-LECTURE»
TOURNAGE INITIAL
L’œuvre est filmée en présence de l’artiste le jour du lancement, du vernissage ou de son finissage.
Un tournage le plus discret possible, le plus improvisé, presque anodin, comme un touriste masqué, avec du matériel léger.
La présence d'enfants est souhaitable, les enfants réagissent à l'espace et à l'oeuvre, ils donnent à voir.
Une certaine proximité avec l’artiste est possible mais pas nécessaire.
Le lieu et tous les gens qui animent l'évènement sont «partie prenante de l'oeuvre»
Trois plans imposés:
Le plan de façade du lieu
Un très gros plan de l'oeuvre
Public regardant l'oeuvre
Public regardant l'oeuvre
TOURNAGE COMPLEMENTAIRE
La chronologie tournage-montage étant une aberration, des images peuvent s'imposer en cours de montage, apparaissant tout à coup évidentes, alors qu'elles étaient invisibles au tournage initial.
LA CAPTATION DE L’ŒUVRE, DE L’ARTISTE ET D’UN PUBLIC DANS UN ESPACE DONNÉ, UN JOUR DIT, CONSTITUENT LES ÉLÉMENTS DE BASE DU VIDÉOGRAMME, ILS DONNENT L'ORIENTATION DE LA RE-LECTURE.
DE FAIT, PAR LE MÉDIA NUMÉRIQUE, PAR LE CHOIX DES PLANS, À CE STADE, L’ŒUVRE EST DÉJÀ DÉNATURÉE.
POST-PRODUCTION
La première couche
On pose alors cette matière bien à plat sur la table, on la malaxe, on la travaille, on la connaît, elle devient intime. On se l’approprie.
Ainsi, toutes les problématiques suscitées par l’artiste deviennent les sources de réflexion du vidéogramme.
La deuxième couche
Dans ce qu’elles ont de «transversales» dans l’histoire de l’art, des réponses, des «résonances» à ces problématiques vont orienter les recherches sonores et visuelles.
D’analogies, et même de digressions, en corrélations, de dialogues en monologues croisés, ces réponses, sous forme d’archives sonores et visuelles sont à leur tour étalées sur la table, «dérushées», décryptées.
La recherche est longue et pleine de contraintes :
Par exemple, les propos d'artistes sur le thème de l'acte de création sont très prisés.
Par exemple, les propos d'artistes sur le thème de l'acte de création sont très prisés.
Une référence Dada est souhaitable.
La troisième couche
Parce qu’il y a un début et une fin, cette juxtaposition chaotique et orientée de fragments volés de propos jamais gratuits, ne peut tenir sans la structure du langage que propose le vidéaste.
Le Web offre une accessibilité miraculeuse à toute l'histoire du cinéma et permet de faire son « Histoires du cinéma » 25 ans après celles de Godard.
Comme le Manifeste d'Arles 20111 le proclame, le Mash Up, le Remix et autres samples téléchargés sont de nouveaux outils de création.
Quelles sont les paroles et les images de films de série B doublés en français qui peuvent faire le lien entre les images tournées et celles récoltées ?
La matière filmique, dévoyée ou prolongée de son sens premier, vient faire le lien entre les idées. Comme la peinture, par touches successives, elle fait monter le tableau.
Ultimes outils d’appropriation et par conséquent, de dissociation de l’œuvre captée, la surimpression, l’incrustation, le ralenti viennent articuler cet ensemble complété par un titre, un générique de début et de fin et son numéro de RE-LECTURES.
Il n’y a pas de durée imposée.
SUR LES CITATIONS ET LES RÉFÉRENCES, SUR LES IDÉES ÉNONCÉES, UN PROPOS S’EST CONSTRUIT PAR ESSORAGE, DES SONS ET DES IMAGES SE SONT IMPOSÉS PAR DÉDUCTION.
LE PARASITAGE A FINI PAR RENDRE L’ŒUVRE SUPPORT D’UNE AUTRE EXPRESSION,
UNE GREFFE QUI NE PRÉTEND PAS DÉNATURER NI INTERPRÉTER LE PROPOS ORIGINEL, MAIS BEL ET BIEN ABONDER DANS SES SENS.
Pascal Toussaint, le studio des gâtines décembre 2011
Re-lecture
numéro 01 : DE QUOI LES MOTS SONT LE NOM
Re-lecture
numéro 03 : MAIS N'EXPLIQUEZ RIEN, LAISSEZ FAIRE
from
« Insomnia »,
Malala Andrialavidrazana, 2010
Re-lecture numéro 04 : QUELQUE CHOSE QUI N'EXISTE PAS
Re-lecture numéro 04 : QUELQUE CHOSE QUI N'EXISTE PAS
from
« Crossing Road » expo collective, 2011
from
inauguration « La Gaité Lyrique »Paris 2011
(en
finalisation)
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